Photo : Tirée des images tournées par Roberto Chile
Exclusif - Fidel Castro sur une civière et malade, à une époque où on croyait qu'il était mort? Du jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Des images inédites où on le voit faire la passation du pouvoir et signer sa démission? C'est ce que nous avons obtenu.
À Cuba, comme ailleurs dans le monde, il faut instaurer la confiance avec les gens. Encore plus s'il s'agit d'un sujet délicat. Ça nous a pris trois ans de négociations pour ce projet, mais plus d'une décennie pour gagner le respect sans être perçus comme des ennemis ou comme des amis, seulement comme des journalistes.
Notre dernière entrevue était celle de Roberto Chile. L'ancien caméraman de Fidel Castro était aussi notre guide, notre laissez-passer pour avoir accès aux gens qui ont parlé dans le documentaire.
Mais ni moi ni le reste de l'équipe ne pouvions savoir qu'il allait nous raconter un secret. Quelque chose que même des gens de Cuba - des politiciens ou des citoyens - ne connaissaient pas.
Notre caméraman Martin Cloutier regardait droit dans son viseur quand Chile a commencé à dévoiler ses émotions. Nous avions l'impression qu'il allait pleurer. Et c'est à ce moment-là que c'est arrivé : Chile nous a dit qu'il avait enregistré le moment où Fidel Castro a fait la passation du pouvoir et laissé son poste de président. En d'autres mots, le moment où Castro, malade et sur une civière, a signé sa démission.
Tirée des images tournées par Roberto Chile
Depuis les années 60 - à cause de la guerre froide et de la guerre médiatique et de propagande que celle-ci a déclenchée -, les Cubains font très attention aux images qu'ils montrent au reste du monde, surtout s'il s'agit des leaders du parti communiste ou des frères Castro. Fidel en civière et malade, à une époque où on croyait qu'il était mort? Du jamais vu!
Immédiatement après cette révélation, Chile se rend compte qu'il vient de dire quelque chose qu'il n'aurait pas dû raconter, mais son cœur et son honnêteté venaient de le trahir.
Ces images sont devenues pour nous un objectif. Nous voulions les avoir pour illustrer ce moment unique. Nous savions qu'elles étaient inconnues, inédites.
À Cuba, plusieurs dirigeants considéraient ces images comme un secret d'État et pensaient qu'elles ne devaient pas quitter le pays. Alors nous avons compris que nous devions convaincre le Conseil d'État et même la famille Castro si nous voulions les obtenir.
Trois mois de négociations, d'échanges de courriers, de rencontres secrètes, de pourparlers et d'explications sur la valeur journalistique de ces images ont été nécessaires, mais nous n'avons pas obtenu la réponse positive que nous espérions.
On a dû attendre tout en demandant à nos contacts de faire plus d'efforts pour obtenir ce que nous voulions. Finalement, une source sûre m'a dit : « C'est Fidel qui va prendre la décision. »
Castro a finalement donné son accord et les Cubains ont aussi compris que c'était mieux de le « montrer dans un moment difficile, malade et physiquement affaibli » que de laisser les gens, partout dans le monde, s'imaginer n'importe quoi.
Finalement, il y a tout juste deux semaines, les images sont arrivées. Un diplomate cubain les a apportées au Canada. La réalisatrice Christine Campestre et la monteuse Hélène Morin ont dû modifier à la dernière minute le documentaire - qui était prêt pour diffusion - vous permettant ainsi de voir ce soir des images exclusives.
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En Cuba, como en otras partes del mundo, tenemos que construir la confianza con la gente.Incluso si se trata de un tema delicado. Nos llevo tres años de negociaciones para este proyecto, pero más de una década llevó a ganar el respeto y sin ser percibidos como enemigos o como amigos, al igual que los periodistas.
Nuestra última entrevista fue la de Roberto Chile. El ex camarógrafo de Fidel Castro también fue nuestro guía, nuestros pases para tener acceso a las personas que hablaron en el documental.
Pero ni yo ni el resto del equipo no podía saber que iba a decirnos un secreto. Algo que incluso la gente de Cuba - los políticos y los ciudadanos - no sabían.
Nuestro camarógrafo Martin Cloutier miró directamente a su punto de mira cuando Chile comenzó a revelar sus emociones. Sentíamos que iba a llorar. Y fue en ese momento que sucedió: Chile dijo que había grabado cuando Fidel Castro hizo la transferencia de poder y dejó su cargo como presidente. En otras palabras, cuando Castro, enfermó y en una camilla, firmó su renuncia.
Tomado de imágenes rodadas por Roberto Chile
Desde los años 60 - a causa de la guerra fría y la guerra mediática y la propaganda de que este último ha desencadenado - Los cubanos son muy cuidadosos con las fotografías que muestran al mundo, sobre todo si son los líderes del Partido Comunista o de los hermanos Castro. Fidel en camilla y enfermo, en un momento en que pensábamos que estaba muerto? ¡¡¡Lo nunca visto!
Inmediatamente después de esta revelación, Chile da cuenta de que acaba de decir algo que no debería tener que decirle, pero su corazón y su honestidad vino a entregarle.
Estas imágenes se convirtieron para nosotros una meta. Queríamos que ilustrar este momento único. Sabíamos que eran desconocidas, inéditas.
En Cuba, varios líderes vieron estas imágenes como un secreto de Estado y pensaron que no iban a abandonar el país. Así que sabíamos que teníamos que convencer al Consejo de Estado y a la familia Castro aunque quisiéramos para conseguirlos.
Tres meses de negociaciones, intercambios de cartas, reuniones secretas, charlas y explicaciones de valor periodístico de estas imágenes han sido necesarias, pero no han conseguido la respuesta positiva que esperábamos.
Más esfuerzo tuvo que esperar mientras se le pide nuestros contactos para conseguir lo que queríamos. Por último, una fuente confiable me dijo: "Es que es Fidel quien tomará la decisión. "
Castro finalmente accedió y los cubanos también entendieron que era lo mejor "en un momento difícil, enfermo y débil físicamente" que dejar que la gente de todo el mundo, de imaginar cualquier cosa.
Por último, hay sólo dos semanas, las imágenes llegaron. Un diplomático cubano los trajo a Canadá. El director y el editor Christine Campestre Hélène Morin tuvieron que cambiar en el documental de última hora - que estaba listo para su distribución - lo que permite ver imágenes exclusivas de esta noche.